En 1940, Françoise Sullivan débute ses cours à l’École des beaux-arts de Montréal. Puis, elle étudie la danse à New York de 1945 à 1946. C’est à son retour à Montréal qu’elle intègre le mouvement automatiste. « Françoise Sullivan n’a pas été qu’une simple signataire de Refus global ; elle a rédigé un texte qui a été publié avec le manifeste. “La danse et l’espoir” expose sa conception de la danse moderne et sa conviction qu’elle peut permettre d’accéder à la liberté personnelle et à la conscience de son environnement. » (Annie Gérin, Françoise Sullivan, Institut de l’art canadien)
L’œuvre « Fenêtre bloquée et débloquée » fait partie d’une approche performative dont résulte une image forte de sens. En 1973, Françoise Sullivan fait un rêve où elle essaye de rentrer dans une maison, mais les fenêtres et les portes y sont inaccessibles ou bloquées. Cette maison, c’est la sienne. À partir de ce rêve, Sullivan réalise lors de voyages en Europe, autour de 1977-1978, une série de performance où elle empile des roches dans les ouvertures des portes et fenêtres de maisons abandonnées qu’elle trouve sur son chemin. Malgré les nombreuses années qui se sont écoulées depuis la fin du mouvement automatiste, l’inconscient émerge à la racine du projet de Sullivan.