Citation directe ou indirecte, détournement et appropriation constituent autant de stratégies utilisées par dix artistes de VOIR À L'EST qui se sont prêté·e·s à l'exercice de s'inspirer d'une œuvre de la collection du Musée. L’exposition Confluences rassemble les œuvres réalisées au cours de ce laboratoire de création et les œuvres de la collection que les artistes se sont appropriées.
Artiste de VOIR À L'EST
Mona Massé
Mona Massé, Souvenir d’un lieu que je n’ai jamais vu #24 et #12, 2020
Deux impressions numériques sur panneau de bois, 100 X 100 cm
Huit impressions numériques sur panneau de bois, 17 x 17 cm
Lors de sa recherche, Mona Massé s’est engagée dans une exploration frénétique dont a découlé la création d’une quarantaine d’œuvres. Chacune d’elles se présente tel un palimpseste où se superposent des fragments photographiques de nature gelée, figée, givrée, empierrée. À travers ces strates apparaissent l’image fantomatique de la composition de Maltais et les traces d’une relation fictive que Massé a entretenue avec elle pendant tout le processus. Elle intègre ici et là, un mot, une phrase, issus de ces échanges imaginaires. En raison de la spontanéité avec laquelle Massé a réalisé cette production, elle lui a insufflé un peu de l’esprit automatiste. Malgré que ce travail en aplat repose davantage sur la technologie informatique et la photographie, elle ne quitte jamais vraiment son médium de prédilection, la peinture.
Artiste de la collection
Marcella Maltais
Marcella Maltais (1933-2018), Sans titre, 1966, Huile sur toile, 100 x 100 cm
À la suite de ses études à l’École des beaux-arts de Québec (1949 à 1954), Marcella Maltais s’est rapidement démarquée par une production prometteuse en art abstrait. Cette œuvre traduit ses recherches de l’expressivité propre au mouvement automatiste auquel elle a contribué. Des aplats de couleurs vives se rencontrent et s’entremêlent avec gestualité. La facture de cette œuvre correspond à la dernière période de création abstraite de l’artiste avant qu’elle ne fasse table rase en 1968 et ne se tourne définitivement vers la figuration, changement radical qui, à l’époque, ne reçut pas un accueil chaleureux du milieu artistique.